mercredi 27 juillet 2016

Bali

Dimanche 3 Juillet
Extérieur - Nuit

Bali.
Nous arrivons de nuit. Je suis incapable de vous dire si Bali est belle, si ses côtes sont délicatement découpées. Nous arrivons de nuit et nous voulons juste en avoir fini des avions. Enfin surtout des aéroports.

Après un voyage de 27 heures, nous sommes rincés. Nous atterrissons à Denpasar et personnellement j'attends encore de voir le nom de l'aéroport noir sur blanc pour être absolument certaine que oui, nous sommes à Bali.
Après l'instant cliffhanger pendant la récupération de nos bagages (j'ai vraiment cru que mon sac - lassé de ces changements incessants - avait fait halte à Djakarta ou c'était lui-même éjecté alors que nous survolions Mumbai), nous nous apprêtons à fouler le béton balinais.

Nous approchons de la sortie et là... sur la gauche. Deux visages connus. Et l'un des deux change progressivement de couleurs en nous voyant, avant de réaliser. Mission accomplie : neveu n°1 est surpris !

Mais nous ne sommes pas au bout (de nos surprises) (suivez un peu). Nous sortons et là BAM on se prend quelques kilos de chaleur sur les épaules.
Non mais c'est presque palpable. C'est doux, humide, lourd, enveloppant. C'est donc ça, la météo ici ?
Punaise, je n'étais vraiment pas préparée.
Mais j'adore !
Après les premières minutes, j'accepte de bon coeur cette température et retrouve mon frangin en plein discussion avec Mel Gibson.
Oui oui. Mel Gibson.
Enfin pas LE Mel Gibson. Mais le nôtre pour ces prochains jours et c'est son nom, usité au quotidien.
Classe, pas vrai ?

Mel (donc) nous conduit jusqu'à l'hôtel. Le Pajar House près d'Ubud.
La route est longue mais ne manque pas de piment. Déjà : ils roulent à gauche. Première nouvelle !
Je suis bien contente de ne l'avoir jamais passé ce permis !
Ensuite, on a l'impression qu'ils ont décidé de tous prendre leur véhicule ce soir. En même temps. Sur la même route. On croise des milliers de scooters, on ne voit que peu de casques, des voitures qui roulent toutes à 40 km/h (on respecte à mort les limitations de vitesse là-bas). On comprend vite pourquoi : la route c'est un machin pas vraiment lisse, pas vraiment droit, agrémenté deci delà de nids de poules, de chiens, de poules (des vraies), parfois des gens.
Nous arrivons assommés mais contents sur les coups de 21h.


Là. Ne me parlez plus. Ne me demandez pas ce que je veux dîner. Ne comptez sur moi pour rien. Je dois d'abord prendre une douche, changer de vêtements, et vapoter sur mon e-cig.
Laissez-moi tranquille !

Une demi-heure plus tard, détendue, je suis sur ma terrasse privative, j'attends mes invités (entendre par là mes parents et mon frangin et sa famille) car il a été convenu que les repas seront servis chez moi.
Je suis là. Fatiguée, abrutie par le voyage, je tangue mentalement, et j'écoute. Tous ces nouveaux sons. Les oiseaux, les criquets et d'autres bruits.
C'est clairement le premier moment exotique de mon séjour.
Ça et les odeurs.
Ils brûlent un encens dément ici et je me fais la promesse de ne pas repartir sans en avoir rempli mon sac.
Et je ne vous parle des fleurs de frangipaniers. Partout.

Puis la valse du service commence : c'est un ballet discret, orchestré. Des serveurs se succèdent et nous portent nos plats. La décoration se veut soignée. La Bintang n'est pas fraîche ? Quelle importance !
Nous sommes en train de boire de la bière tiède à BALI. BALI les mecs ! Alors la pression hein...



Et les plats... ce nasi goreng me régale. Comment ai-je pu aimer le riz toutes ces années sans avoir su comment le préparer aussi bien ?
Tout un monde s'ouvre à moi.

Si Si.

Mais l'heure tourne, et nos paires d'yeux papillonnent. Chacun regagne son bungalow. Je rejoins ma chambre et j'éteins la climatisation. (ben oui, maintenant que j'ai prêté allégeance à la chaleur ambiante, je ne vais pas la trahir à peine débarquée avec une insidieuse clim qui me fera éternuer toute la nuit !).
Je retourne une dernière fois admirer ma salle de bain. Hallucinante. Toutes de galets et de vert vêtue. Sans toit. Avec un accès direct aux bruits merveilleux de la Nature.



Enfin, il est temps que je me glisse sous ce drap frais, que j'ajuste la moustiquaire avant de plonger dans un sommeil réparateur.


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